Impromptu (2000)

Pièce écrite en réponse à une commande de l’ENSATT pour un spectacle de fin d’études réunissant tous les départements de l’école, opte logiquement pour une forme de métathéâtre, nourrie des rêveries espiègles dans lesquelles ne manque jamais de me plonger le « spectacle » d'une répétition de théâtre. Ce drame gigogne, écrit en quelques semaines à la manière d’un impromptu, offre en la circonstance l'intérêt d'une méditation in-terrogative sur une pratique que de jeunes acteurs ont une tendance compréhensible à considérer comme allant de soi.


L’évocation d'Oslobodenje (« Libération » — Gaïa, dans la pièce), le journal de Sarajevo, dont l'immeuble fut l'une des cibles de prédilection de l'artillerie serbe en 1992, constitue le motif principal de la pièce que sont censés répéter (et ce jour-là en public) les treize comédien·ne·s de la troupe. Contrepoint de ce théâtre-témoignage, la narcolepsie d’une des actrices évoque les consciences en sommeil qui hantent le théâtre.

Édition L'ARTISAN CHAOSMIQUE octobre 2023